
Au cours de sa session du mercredi 3 octobre 2012, le COMITÉ CONSULTATIF de l'ENVIRONNEMENT de NOUVELLE-CALÉDONIE a voté à l'unanimité un vœu pour demander au Congrès et au Gouvernement de
Nouvelle-Calédonie la mise en place le plus tôt possible d'une réglementation sur les OGM.
Elle porterait sur les points suivants :
- Interdire l'utilisation d'OGM en agriculture, en aquaculture et en essais de plein champ
- Imposer un étiquetage
- Imposer aux filières d'alimentation animale l'utilisation de matières premières NON-OGM
- Mise en place d'un système de contrôle et de sanctions en cas d'infraction à cette réglementation
En outre le CCE a mis en place au plus vite trois groupes de travail pour faire une proposition ; un groupe sur l'environnement, un groupe sur la santé et un groupe sur la rédaction de la
réglementation.
Les constats alarmants de STOP OGM Pacifique
La Nouvelle-Calédonie, de part son insularité et la nature de ses échanges commerciaux, est vulnérable face aux risques sanitaires et environnementaux que présentent les Organismes Génétiquement Modifiés :
- absence de toute réglementation sur les OGM en culture
- absence d'étiquetage des produits OGM ou dérivés d'OGM pour les produits commercialisés (locaux et importés)
- importation importante de plantes (fruits et légumes, semences) et de produits dérivés en provenance de pays de la zone Pacifique, notamment l’Australie et la Nouvelle-Zélande, mais aussi de nombreux pays asiatiques dans lesquels la réglementation, quand elle existe, ne favorise pas la transparence
- le Service des Douanes, le plus à même de connaître les informations sur les matières importées en Nouvelle-Calédonie, n’a pas de directives sur les OGM
- suspicions de plantes OGM en culture ou en essai de culture en Nouvelle-Calédonie et d’importation des semences OGM pour l’agriculture calédonienne
- présence dans des pays de la zone pacifique de variétés OGM cultivées (plein champ ou essais) de papaye, banane, café, tarot, patates douces, ignames... donc un risque de contamination génétique des nombreuses variétés locales, pouvant mettre en péril l'agriculture traditionnelle
- à partir des OGM autorisés à la commercialisation dans le monde, les produits de transformation échappent à la réglementation ; par exemple l‘huile obtenue à partir de colza (canola) OGM n’est pas étiquetée comme produit OGM en Australie et en Nouvelle-Zélande.