Réglementation sur les OGM en Calédonie : où en est-on ?

L'association STOP OGM Pacifique a été moteur dans la rédaction du texte de réglementation des OGM écrite dans le cadre du Comité Consultatif de l'Environnement (CCE). Ce texte innovant a été approuvé à unanimité des membres du CCE le 1er octobre 2013.
Quel succès ! Unanimité signifie que, de fait, les parties prenantes du CCE, à savoir les Provinces, le Gouvernement, le Congrès, l'Etat, le Sénat coutumier, les associations (sans compter le collège des scientifiques qui a été consulté et a activement participé à la rédaction), s'accordent sur les principes énoncés dans ce texte qui est désormais entre les mains des élus du Congrès et du Gouvernement.
Et la suite ? Malgré sa participation plus qu'active dans ce dossier, l'association STOP OGM Pacifique n'est pas membre du CCE, et se retrouve dès lors exclu du processus en cours (transmission aux élus et suivi de l'adoption du texte). Dans quel bureau est-il ? Les élus se sont-ils saisi du dossier ? Vont-ils s'en saisir ? ou alors est-il déjà enterré en cette période d'échéances électorales ?
Pourtant, il y a urgence..! La Nouvelle-Calédonie, comme les autres pays du Pacifique a les portes grandes ouvertes aux biotechnologies : pas de texte, pas de contrôle, pas de visibilité... pas d'information, pas de liberté de choix. STOP OGM Pacifique, pointe du doigt le risque d'irréversibilité de la contamination qui menace la biodiversité, l'agrobiodiversité et les modes de vie, et mène actuellement une enquête dans les pays de la Région afin de proposer la mise en place d'une base de données et d'une plate-forme de veille sur les OGM dans le Pacifique.
Saviez-vous que Fidji, a d'ores et déjà imposé un contrôle des semences de papayes en provenance d'Hawaii garantissant que les semences importées sont exemptes d'OGM ? Saviez-vous qu'une dizaine d'Etats du Pacifique ont ratifié le Protocole de Carthagèna qui vise à protéger la biodiversité de la contamination involontaire par les plantes transgéniques. Cet accord ne s'applique pas en Nouvelle-Calédonie.
Peut-on longtemps encore fermer les yeux sur les possibles (et plus que probables) importations de maïs ou de papayes OGM sur le territoire ? La Nouvelle-Calédonie a l'opportunité aujourd'hui de montrer l'exemple... STOP OGM Pacifique compte bien faire en sorte que cela soit au PLUS VITE. Notre pétition a réuni plusieurs milliers de signatures, et sera remise au Gouvernement et au Congrès avant la trêve de Noël, car on sent bien que les priorités sont ailleurs... et que le processus participatif est manifestement en panne.
