NE CONTAMINEZ PAS LES SEMENCES TRADITIONNELLES DU VANUATU

Le cyclone PAM a fortement endommagé les cultures vivrières du Vanuatu, mettant les familles d'agriculteurs traditionnels en difficulté. Sur place, la reconstruction est déjà en cours mais il faudra plusieurs mois avant que les premières cultures vivrières et maraichères ne produisent. Rappelons que l'agriculture ni-vanuatu est bien éloignée du modèle agrochimique conventionnel, 85% de la population vit d'une agriculture traditionnelle de subsistance, productive avec des semences adaptées locales et reproductibles, non utilisatrice d'intrants chimiques et d'hybrides. Elle est essentiellement vivrière.


Collecte de semences reproductibles pour le Vanuatu

Pour aider les agriculteurs à semer et replanter STOP OGM Pacifique collecte des semences reproductibles pour aider les familles d'agriculteurs traditionnels ni-vanuatu à réaménager rapidement leurs champs.


Quelles espèces ?
✔ Courge, haricot, radis, pois, chou, tomate, pastèque, piment, café...
Ambrevade (Cajanus cajan/Bona, Bwëna), maïs, riz, amaranthe, sorgho
✔ Moringa (Moringa oleifera), neem (Azadirachta indica)
Quelles conditions ?
✔ Semences reproductibles, pas d'HYBRIDES
✔ Sèches, propres, saines, récentes
✔ Conditionnées dans des sacs propres
✔ Sur le sac, indiquer le nom de la semence, le lieu et la date de récolte et votre contact.


Lieux de collecte

Magasins BIOMONDE NOUMEA et POUEMBOUT
aux horaires d'ouverture

✔ Biomonde Saint-Hubert, place des cocotiers, et Michel-Ange
✔ Biomonde Pouembout

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Affiche Solidarité Semences Vanuatu.pdf
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Collecte de dons
Vos dons adressés par chèque à l'ordre de « STOP OGM Pacifique » permettront :
✔ l'achat de petit matériel agricole
✔ l'achat de documents techniques adaptés (compost, production de
semences...)
✔ d'appuyer la création de banques de semences

à envoyer à
STOP OGM Pacifique / Solidarité semences Vanuatu
BP 18624 – 98 857 NOUMEA cedex



COMMUNIQUE de PRESSE du 26 mars 2015

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26_03_2015 Communiqué de presse Vanuatu.
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En réaction au communiqué de presse de la chambre d'agriculture "cyclone PAM" du 24 mars 2015


Les catastrophes naturelles, cyclone, tsunami, tremblement de terre draine une importante mobilisation d'ONG internationales, d'agence gouvernementales ou intergouvernementale, qui à travers des actions humanitaires d'urgence peuvent, volontairement ou non, compromettre sur le long terme l'équilibre économique et socio-culturel, en particulier agricole et agroalimentaire, à travers des « cadeaux empoisonnés ».

Le cyclone PAM a fortement endommagé les cultures vivrières du Vanuatu, mettant les familles d'agriculteurs traditionnels en difficulté. Sur place, la reconstruction est déjà en cours mais il faudra plusieurs mois avant que les premières cultures vivrières et maraichères ne produisent. Rappelons que l'agriculture ni-vanuatu est bien éloignée du modèle agrochimique conventionnel, et différente du modèle agricole calédonien. En effet, 85% de la population vit d'une agriculture traditionnelle de subsistance, productive avec des semences adaptées locales et reproductibles, non utilisatrice d'intrants chimiques et d'hybrides. Elle est essentiellement vivrière.

Nous souhaitons ici exprimer notre inquiétude quant à l'aide agricole calédonienne proposée et coordonnée par la Chambre d'agriculture et ce à plusieurs titres. Dans un soucis de transparence sur cette opération, nous posons et souhaitons des réponses aux interrogations suivantes :

  • les kits envoyés sont-ils adaptés aux besoins des populations locales, et celles ci ont elles été consultées ?
  • Contiennent-ils des pesticides ? Et si oui, les populations locales ont elles la connaissance et la formation pour les utiliser ?
  • Contiennent-ils des engrais chimiques ? les sols du Vanuatu sont d'une exceptionnelle fertilité et il y a sur place suffisamment de matière organique à composter.
  • Ces kits sont-ils destinés à une agriculture commerciale ou sont-ils destinés à l'ensemble de la population ?
  • Les semences envoyées sont-elles des hybrides ou des variétés reproductibles ? La productivité attendue de ces graines nécessite une utilisation d’herbicides et d’engrais bien supérieure à celle nécessaire pour les semences traditionnelles ou autochtones. De plus, seule la première génération de ces semences est fertile. Si l’habitude est prise de les utiliser (à la place des semences tirées des récoltes précédentes), il faudra alors acheter semences, engrais et herbicides.
  • Y a t il des OGM, ou des risques de contamination OGM ? Nous doutons de la pertinence d'envoi de semences de papayes. Proviennent-elles de l'université de Hawaii (où 85% des papayes sont OGM). Cette Université fait partie de la liste des fournisseurs accréditée par les services de biosécurité.

Les semences hybrides doivent être achetées chaque année (leurs performances s'estompent et il n'est pas intéressant de ressemer les graines récoltées). Elles ne poussent qu'avec des intrants chimiques coûteux et dangereux.  Elles risquent également de prendre la place des semences locales qui existent depuis des centaines ou des milliers d'années et de mettre ainsi en péril des milliers d'années de pratiques agricoles ni vanuatu. Les pratiques de production d'agriculture traditionnelles se fondent sur des principes écologiques tels que le développement de la vie des sols, le recyclage des nutriments, la gestion dynamique de la biodiversité. Cette agriculture n’utilise pas les produits agrotoxiques, les hormones artificielles, les OGM ou les nouvelles technologies dangereuses des intrants externes qui doivent être achetés auprès de l’industrie.

Nous rappelons que le Vanuatu ne dispose pas actuellement de réglementation sur l'importation des semences OGM, et que la situation de crise au Vanuatu a levé les contraintes habituelles en matière de déclaration des semences importées ce qui laisse la porte grande ouverte aux lobbies semenciers et agrochimique pour introduire hybrides, variétés améliorées nécessitant des intrants chimiques (engrais, pesticides) et variétés de type OGM. La liste des semenciers ou organismes accrédités par les services de biosécurité du Vanuatu ne nous rassure pas. On y trouve Seminis et De Ruiter (Monsanto), Pacific et Pionner (détenteur de brevets OGM notamment en Australie), Syngenta, l'Université de Hawaii (papayes OGM). Ces entreprises sont parmi les plus grands semenciers OGM au monde.

La décision d’introduire des semences hybrides, stériles, se justifie-t-elle entièrement par l’urgence alimentaire ? L'introduction massives d'hybrides (et/ou OGM), non adaptées aux pratiques d'agriculture traditionnelle, est une réponse à court terme qui risque malheureusement de rendre les agriculteurs dépendants (impossible de resemer les récoltes, nécessité d'emploi d'intrants chimiques), de mettre de côté l'agrobiodiversité locale adaptée aux sols et aux climats, voir de contaminer les milliers de variétés locales et traditionnelles, mettant ainsi en péril la souveraineté alimentaire du Vanuatu.

STOP OGM Pacifique demande :

1. que soit communiqué de façon publique, avant départ du territoire des kits/semences, la liste des espèces et variétés envoyées ainsi que leur fournisseur et quantité

2. la liste des intrants chimiques envoyés (nom commercial, molécule, fabriquant, quantité)

Nous souhaitons également avoir une visibilité sur les fonds engagés puisqu'ils proviennent d'organismes publics (Province, Gouvernement...)

Beaucoup d'exemples par le passé devraient nous inviter à la plus grande prudence :
Pour n'en citer qu'un : en 2010, le séisme à Haïti qui a fait plus de 250 000 morts et 1,3 million de sinistrés. Les organisations rurales et paysannes se sont battues pour que leur gouvernement refusent l'envoi de 475 tonnes de semences OGM (avec l'arsenal des pesticides associés) offerte par la société MONSANTO - voir article du monde du 1er juillet 2010 "Les paysans haïtiens refusent l'aide de Monsanto".

AIDONS LES AGRICULTEURS NI VANUATU PAS LES LOBBIES AGROCHIMIQUES

COMMUNIQUE DE PRESSE du du 6 avril 2015

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2015-04-06 communiqué de presse Vanuatu
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Ne contaminez pas les semences traditionnelles du Vanuatu !

 

STOP OGM Pacifique avait interrogé publiquement la Chambre d'Agriculture de la Nouvelle-Calédonie, le 24 mars 2015, sur le contenu des « kits » agricoles destinés à aider le Vanuatu dans la période post-PAM (voir le communiqué). Notre demande de transparence sur la nature, la quantité, la provenance des semences, et le détail des coûts, est restée lettre morte.

 

STOP OGM Pacifique, en lien avec ses membres ni-vanuatu, s'est donc rendue sur place pour obtenir des réponses à ces questions, faire un état des lieux de la situation, et proposer une aide adaptée aux besoins.


Accréditée par le NDMO (National Disaster Management Office), notre association a réussi à obtenir sur place des informations partielles :

  • sur la tonne de semences annoncée par la Chambre d'Agriculture de Nouvelle-Calédonie, seulement 300kg ont été importés (800kg avec les emballages),
  • aucune semence reproductible n'est inclue dans le lot,
  • les semences sont toutes des hybrides, de marques françaises (Technisem, Tropica, Vilmorin, Gauthier Semences, Hortical), d'Europe (Rijk zwann) et d'autres d'Australie (Terra Nova) et d'Asie (T'akii seeds) : non adaptées aux conditions locales (climat et sols), non reproductibles, et nécessitant des intrants chimiques pour produire (engrais, pesticides),
  • des semences de papaye en provenance de Taïwan (Known You), de “France” (Technisem), de Fiji, et de l'Université d'Hawaii,
  • le représentant de la Chambre d'Agriculture n'a pas été en mesure de fournir les certificats non-OGM des semenciers.


Concernant les papayes :

  • au vu de la provenance des semences, et après vérifications, nous affirmons de façon certaine la présence de semences de papaye OGM dans le lot importé. Hawaii produit depuis 1998 des papayes OGM et exporte largement fruits et semences qui ont contaminés le grand Pacifique jusqu'en Asie.
  • les pieds de papayers locaux n'ont que très peu été affectés par le cyclone PAM : on trouve sur place des fruits et des graines de papayes à profusion.

L'introduction massives d'hybrides et d'OGM, non adaptées aux pratiques d'agriculture traditionnelle rend les agriculteurs dépendants aux intrants, compromet l'agrobiodiversité locale adaptée aux sols et aux climat. Les variétés locales et traditionnelles, cultivées depuis des millénaires vont être contaminées par ces hybrides et OGM, mettant ainsi en péril la souveraineté alimentaire du Vanuatu.


Nous rappelons que le Vanuatu ne dispose pas actuellement de réglementation sur l'importation des semences OGM.


STOP OGM Pacifique réitère sa demande de transparence sur les semences distribuées (quantités, marques, certificats de garanti non-OGM) et les coûts associés.


QUI SONT LES REELS BENEFICIAIRES DE CETTE OPERATION : LES AGRICULTEURS NI-VANUATU OU LES SEMENCIERS ?

 



Signez la pétition

pour dire STOP à la contamination

de la papaye OGM

/ sign the petition

to STOP the spread of GM papaya

Signez la pétition

pour une Calédonie sans RoundUP

 

T-shirts en COTON BIO

 Des T-shirts "Tonton Marcel" de l'association sont en vente...

auprès de l'association ou dans les magasins bio de Nouméa (Biomonde, Santé-Nature, Bioattitude) et de Pouembout...

Ils sont en COTON BIO !

Prix adhérents : 1800XFP - prix public : 2200XFP

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Contact

STOP OGM Pacifique BP 18624 - 98857 NOUMEA cedex

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Tél. : +687 52 2014