
La papaye est le premier fruit génétiquement modifié à avoir été autorisé à la commercialisation. Elle a été développée aux USA, dans l’état de Hawaii, par les universités d’Hawaii et de Cornell pour résister au virus dit “Ringspot”. Cultivées à Hawaii depuis 1998, elles représentent aujourd'hui plus de 90% de la production... entre expansion et contamination, où en est-on une vingtaine d'années plus tard ? Tour d’horizon des papayes GM sur la planète.
Originaire d'Amérique Centrale, le papayer, Carica papaya, est aujourd'hui cultivé dans toutes les régions tropicales du monde. C’est une herbe géante semi-ligneuse qui aime les sols de types forestiers, riches en matière organique, aérés et bien drainés. Ses fruits sont consommés crus ou cuits, verts ou mûrs[1]. Avec une production annuelle de plus de 10 millions de tonnes, la papaye se place aujourd’hui au 4ème rang mondial des fruits tropicaux. Les principaux pays producteurs sont l’Inde, le Brésil, l’Indonésie et le Nigéria, mais en termes d’exportation, le Mexique, le Guatemala, le Brésil et le Belize dominent le marché mondial. Les Etats-Unis sont le plus gros importateur de papayes, suivi de l’Union Européenne, Singapour, Canada et El Salvador[2][3]. Les racines, feuilles, écorce et graines sont utilisées dans de nombreuses pharmacopées traditionnelles, et la papaïne, enzyme contenue dans le latex, dans l’industrie alimentaire et cosmétique.
Trois variétés couvrent la quasi-totalité de la production commerciale : Maradol en Amérique latine, Tainung en Asie, et Solo la plus cultivée dans toutes les régions du monde. Cet appauvrissement variétal, couplé à de mauvaises pratiques culturales (mécanisation et utilisation d'intrants chimiques) détruit la fertilité naturelle des sols et la diversité des agroécosystèmes. L'apport forcé de nutriments sous forme d'engrais solubles en excès (N,P,K) crée un déséquilibre dans l'assimilation des micronutriments, perturbe les mécanismes physiologiques de la plante et amoindrit le système d'autodéfense naturel du papayer contre les agressions parasitaires, maladies fongiques et virus. Parmi eux, le virus des tâches en anneaux, plus communément appelé de son nom anglais, le Papaya Ringspot Virus (PRSV). Pour se prémunir des attaques du PRSV, les producteurs de papayes basent leur stratégie sur une combinaison de plusieurs techniques : choix de semences ou de plants "garantis" exempts de virus, lutte contre les pucerons (principaux vecteurs du PRSV) et destruction des plants infectés (brûlés ou enterrés). Beaucoup plus radical, à Hawaii, afin de pallier à l’attaque virulente du virus des plantations intensives sur l’île de Oahu dans les années 1950, l’industrie de la papaye est allée jusqu’à abandonner ces plantations et déplacer la zone de production sur la grande île de Hawaii, dans le district de Puna qui reste aujourd’hui la principale zone de culture.
Le PRSV n'est cependant pas une fatalité. En agroforesterie traditionnelle, les papayers sont très peu affectés par ce genre de virose, grâce à un sol fertile, un agroécosystème diversifié, l'utilisation de variétés traditionnelles rustiques et le recours aux recettes naturelles en cas d'attaque, comme par exemple le purin de feuilles de papayer (propriétés similaires au purin d'orties utilisé en zone tempérée). A Hawaii, les agriculteurs biologiques ont développé leur propre méthode qui permet limiter de façon efficace la propagation du PRSV : petites parcelles en culture associées, amendement organique et pulvérisation de silice qui permet de bloquer les piqures de pucerons. En dépit de ces techniques, c’est pourtant la voie biotechnologique qui est promue à la fin des années 90 à Hawaii afin de créer des variétés résistantes au PRSV*.
Création de la papaye transgénique à Hawaii
En 1989, l’université d’Hawaii, en collaboration avec l’université Cornell, modifie par transgénèse la variété Solo et créée les variétés GM résistantes au Ringspot Virus : SunUp, Rainbow et Laie Gold. La papaye GM est adoptée en un temps record. Les premiers essais sont réalisés en avril 1992, et un mois après, le virus du PRSV est détecté pour la première fois dans le district de Puna sur l’île principale Big Island… Coïncidence ou opportunité ? Les différentes autorisations pour la commercialisation aux Etats-Unis et au Canada sont obtenues en 1997 (le Japon ne l’autorisera qu’en 2011) et la production commerciale démarre vraiment en 1998 : le Comité Administratif de la Papaye (PAC), créé par l'USDA à la seule fin de promouvoir la papaye GM, obtient tout naturellement, avec le soutien de l'adminstration américaine, l’accès aux divers brevets. Débute alors une campagne agressive de distribution des semences (prêtes avant même les autorisations accordées), à grand renfort de propagande principalement auprès des petits producteurs. Distribuées gratuitement la première année (les planteurs hawaiiens n’ayant pas l’habitude d’acheter des semences), elles sont désormais vendues. Les papayes GM représentent aujourd’hui plus 90% des papayes cultivées dans l’archipel [4][5][6].
La papaye hawaiienne ne représente que 0,1% de la production mondiale… mais Hawaii est aujourd’hui la place forte de l’industrie des biotechnologies. Isolé du continent américain dans l'Océan Pacifique, l'archipel, avec son climat et ses sols volcaniques exceptionnels, a mené depuis 20 ans, plus de 6 000 expérimentations de plantes GM sur 20 000 hectares... avec les conséquences environnementales et les batailles juridiques que l’on connaît[6]. C’est pourquoi les associations hawaiiennes opposées aux OGM considèrent que la papaye GM n’a été que le cheval de Troie des firmes biotechnologiques pour faire accepter leur expansion sur l’archipel…
Des essais dans 22 pays
Surfant sur la vague d’une prétendue «success story», la biotechnologie de la papaye GM s’exporte, promue par l’équipe du Dr Gonsalves, l’un des créateurs de la papaye GM. Pourtant, une problématique s'impose très vite : le PRSV a une très grande diversité génétique en fonction de sa localisation géographique[7]. De nombreuses recherches sont donc menées dans une vingtaine de pays, principalement portées par trois groupes – l'équipe de recherche de Hawaii, l'ISAAA et le Centre Australien pour la Recherche Agricole Internationale (ACIAR) - afin de tester la résistance des variétés hawaiiennes aux souches virales de ces pays, ou alors développer d'autres variétés en utilisant les souches locales du virus.
L'ISAAA facilite dès 1998 la mise en place du Réseau de Biotechnologie de la Papaye d’Asie du Sud-Est (PBNSA) pour développer les papayes GM en Indonésie, Malaisie, Philippines, Vietnam et Thaïlande [8][9]. Les Philippines et la Malaisie sont aussi accompagnées par la recherche australienne. Gonsalves lui, travaillera au transfert de sa technologie auprès de l'Entreprise Brésilienne de Recherche Agricole (EMBRAPA) au Brésil, et via d'autres universités en Jamaïque, au Mexique, au Guatemala, au Venezuela, au Belize, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, en Thaïlande et au Bangladesh... la Chine, Taïwan, le Japon, l’Inde, le Pérou, et Cuba mènent leurs propres essais. En 2006, l’Université Agricole de Canton, elle, développe trois variétés transgéniques, dont la Huanong N°1 rapidement commercialisée. Résistante elle aussi au PRSV, elle est cultivée aujourd’hui dans trois provinces chinoises**. D’autres variétés ont aussi été développées avec le soutien de l'USDA pour Guam et les îles du Pacifique, et pour les Iles vierges dans les Caraïbes[10]. Une autre, pour la production en Floride, est autorisée à la commercialisation aux USA. Par ailleurs, de multiples recherches sont menées sur la papaye pour l'obtention de variétés GM résistantes aux acariens, au phytophthora, à l'aluminium, aux herbicides, également pour améliorer la conservation ou produire des vaccins[11] à [21].
Difficile de savoir où en sont les recherches. Elles ont été abandonnées au Mexique où les producteurs s'estiment satisfaits des méthodes de lutte classique. La Jamaïque, Cuba ou le Brésil, eux, poursuivent dans cette voie. Des plantations et des essais en plein champ ont été détruits au Venezuela et en Thaïlande [22][23][24], suite aux alertes lancées par les opposants hawaiiens sur les effets indésirables de ces papayes transgéniques : elles ne sont résistantes qu'à une souche du virus, plus vulnérables aux maladies fongiques que les papayes non-OGM, moins résistantes au transport, susceptibles de causer des allergies et surtout leur dissémination involontaire est incontrôlable.
En marche vers la contamination
Cette foison d'expérimentations a abouti à d’importantes contaminations aux quatre coins du globe. L'ONG GMO Free Hawaii a publié en 2004 les résultats d'une enquête qui révèle un taux de contamination des parcelles non-GM d'Hawaii de 50%, et de 1% des semences non-GM vendues par l'université d'Hawaii[25], par le pollen (beaucoup de variétés hybrides sont hermaphrodites mais la majorité des variétés traditionnelles sont dioïques) et par propagation via les graines... quoi de plus naturel que de semer les graines du fruit consommé ? Le Département de l'Agriculture de Hong-Kong a mené une étude de 2011 à 2015 : 60% des papayes importées sont transgéniques, en provenance de Hawaii, de Chine, mais aussi de Thaïlande, Malaisie, et Fidji, où leur production n'est pourtant pas autorisée. L'étude va plus loin : sur les 1400 pieds de papayers testés dans l'archipel 54% étaient génétiquement modifiés alors que les semences de papayes GM ne sont pas disponibles localement... ce qui confirme un mode propagation par graines à partir des fruits importés et vendus sur les marchés. L’étude conclut qu’il est impossible de maintenir l’interdiction de culture des variétés GM vu l’étendue de la contamination[26].
Par ailleurs, en Europe, où la papaye GM n'est pas autorisée à la commercialisation, des alertes répertoriées par le Système d'Alerte Rapide pour les Denrées Alimentaires et les Aliments pour Animaux (RASFF) confirment l'étendue de la dissémination : une trentaine d’analyses et de saisies de papayes transgéniques sont signalées depuis 2012 dans une dizaine de pays européens[27][28]. Alertés par cette « vague » de papaye GM, en provenance de Thaïlande, d'Hawaii et d’Inde, l'Europe a commandé un audit réalisé auprès des autorités thaïlandaises qui devait permettre «d’évaluer le système de contrôle garantissant que la papaye GM n'est pas exportée vers l’UE». Les experts concluent que «l’origine des papayes GM n’est pas connue» et les recommandations à la Thaïlande inclues entre autres la stricte application de sa législation nationale[29].
La Commission a focalisé ses inquiétudes sur les papayes de Thaïlande. Mais l'Europe et ses états membres peuvent-ils certifier l'absence de papayes GM sur le marché européen au vu de la dissémination ? Quel état producteur de papayes est en mesure de garantir aujourd'hui la traçabilité demandée ? Il faut noter que la papaye peut être importée sous d’autres formes : jus concentré, conserve, fruits séchés.
La contamination court toujours...
Le principal problème réside dans les failles réglementaires des états exportateurs. La plupart des agences de coopération internationale, telles que la FAO, l’USAID, l’AUSAID ou le CIRAD[30], encouragent l’utilisation de variétés de papayes Solo (OGM ou pas ?)… bien souvent dans des pays où il n’y a pas de réglementation des OGM***. Depuis 2008, l’ACIAR soutient les îles du Pacifique dans le développement de leur filière papaye pour l’exportation, avec par exemple le «Fiji Papaya Project». Le rapport du 3ème Symposium International de la Papaye de 2011 décrit les perspectives : Fidji doit se tourner vers la papaye biologique, mais précise «il est possible que des semences GM soient importées (de Hawaii)»… précisons ici que le projet reçoit un accompagnement technique du Dr. Manshardt, l’un des créateur de la papaye GM d’Hawaii[31][32]. A ce jour, l’Université d'Hawaii est toujours agréé comme fournisseur de semences de papayes par les autorités fidjiennes[33]. Au moment où la Communauté du Pacifique (CPS) encourage le développement de l’agriculture biologique certifiée (PoetCOM), les états jouent gros[34][35]. D’une part les papayes GM sont interdites à la commercialisation en Australie et Nouvelle-Zélande, d’autre part c’est tout le mouvement bio régional naissant qui serait touché si des papayes « bioGM » étaient détectées. Les 22 Etats Insulaires du Pacifique ont ratifié le protocole de Cartagena, mais aucun, sauf Tonga, ne l’a traduit réglementairement. La prochaine réunion régionale des parties de la Convention sur la Diversité Biologique (CBD) se tiendra à Fiji en 2016.
Qu’en est-il des DOM-TOM et PTOM européens qui pour beaucoup sont situés en zone tropicale, où les papayers poussent dans presque tous les jardins ? En effet, si la commercialisation de la papaye GM est interdite en Europe, sa culture l’est aussi. Pour La Réunion, Mayotte, les Antilles et la Guyane, la situation est floue… En Polynésie, Wallis et Futuna, et en Nouvelle-Calédonie, la situation est des plus sérieuse, les semences de papayes d'Hawaii « non OGM » sont encore importées et même encouragées par les institutions. Les PTOM, d'une façon générale, sont vulnérables, la réglementation européenne ne s’appliquant pas [37][38]. Notons pour finir qu’il est très facile de commander des semences de papayes GM d’Hawaii sur les sites de vente en ligne.
Si beaucoup de papayers sont encore indemnes de contamination malgré une vingtaine d’années de cultures et de tests de papayes transgéniques à travers le monde, combien de temps cela dura-t-il vu le laxisme des contrôles, et des réglementations qui tardent à se mettre en place ? Sait-on jamais, le 5ème Symposium International de la Papaye, qui se tiendra à Mérida, Yucatán au Mexique en octobre 2017, ne sera peut être pas dominé par les intérêts des multinationales... pour que le "fruit des anges" ne devienne pas l'enfer transgénique des paradis tropicaux.
ENCART 1 - Le Papaya Ringspot Virus

Il existe plusieurs souches du virus des tâches en anneaux : le PRSV-P qui a un impact sur les papayers et les cucurbitacées, le PRSV-W sur les cucurbitacées uniquement et le PRSV-T sur la
courgette. Il est présent dans le monde entier avec une grande variabilité en fonction de sa localisation. Le virus Ringspot PRSV-P est constitué (comme la majorité des virus végétaux) d'un brin
d'ARN enrobé d'une enveloppe, appelée "capside", qui est composée d'une succession de protéines spécifiques au virus. Pour se propager, le virus a besoin d'un vecteur, le puceron, et d'un hôte,
le papayer : lorsqu'il pénètre dans une cellule végétale, le virus se libère de sa capside et produit des copies d'ARN. La cellule de la plante infectée se met, elle, à produire les protéines de
la capside pour enrober le virus qui se propage ainsi aux cellules voisines...
Afin de créer des variétés résistantes au virus, a été mise au point, sur le même principe que la vaccination, la technique de la protection croisée : on inocule une souche bénigne du virus à la
plante pour induire une résistance en vue des futures attaques... ou par transgenèse : le gène codant pour la protéine de capside du virus Ringspot est isolé et inséré dans l'ADN de la papaye. La
plante issue de cette construction produit elle-même la protéine de capside du Ringspot virus en très grande quantité ce qui a pour conséquence de fragmenter l'ARN du virus en cas d'infection des
cellules du papayer. Ce mécanisme est appelé « interférence à l'ARN ». Cette stratégie de lutte contre les virus a également déjà été utilisée chez la betterave, le maïs, le prunier, le riz, la
vigne. Voir : http://www.infogm.org/interference-arn-20-ans-d-autorisations-commerciales-sans-evaluation
ENCART 2 - La papaye GM chinoise
La papaye GM « Huanong N°1 » est autorisée à la commercialisation en Chine depuis 2010. Résistante au PRSV, elle serait cultivée dans les Provinces de Guangdong, Hainan et Guangxi sur quelques 6000 hectares. C'est (officiellement), avec le coton, la seule culture d'OGM autorisée en Chine. Une étude menée en 2012 auprès d’un échantillon de 223 planteurs de ces trois provinces rapporte que 72% d’entre eux ignorent que leurs papayers sont transgéniques et qu’environ 50% ne réduisent pas les épandages de pesticides pour lutter contre le PRSV n’ayant pas connaissance de la résistance de ces plants... la faute aux vendeurs de plantules qui préfèrent généralement omettre de transmettre cette information pour des raisons « marketing »... il faut dire que selon un sondage réalisé en 2015, 72% des chinois pensent que la consommation d’OGM présente des risques pour la santé.
Liens : http://en.ccap.org.cn/uploadfile/2013/0417/20130417081313731.pdf
ENCART 3 - Lettre ouverte sur le Pacifique, les OGM et le climat
La GM Free Alliance Australia/NZ/Pacifique a publié en avril 2016 une lettre ouverte au Ministère des Affaires Etrangères australien et aux agences d’aide humanitaire. Extrait : « L’inaction face changement climatique a exacerbé les catastrophes naturelles dans le Pacifique, avec des cyclones et des sécheresses plus fréquentes et plus graves qui touchent les petits états insulaires du Pacifique. L'aide australienne à ces pays doit aider les personnes touchées et non amplifier les effets de ces catastrophes. Le Centre Australien pour la Recherche Agricole Internationale (ACIAR) soutient le développement des cultures GM qui menacent l'intégrité de l'agriculture autochtone. Les semences GM et hybrides qui impliquent l’utilisation d’intrants coûteux ne doivent pas être utilisés comme un cheval de Troie pour forcer l’adoption d’une agriculture industrielle dans des endroits vulnérables et inappropriés.
Lire l’intégralité sur : http://www.gmfreeaustralia.org.au/news/gmos-the-pacific-and-climate

Références
[1] Des fruits et des graines comestibles du monde entier, Ed. Lavoisier http://editions.lavoisier.fr/pdf/fichiers/Papaye_feuilletez_quelques_pages.pdf
[2] FAOSTAT
[3] https://edis.ifas.ufl.edu/fe913
[4] http://www.hawaiipapaya.com/
[5] http://www.infogm.org/Le-Japon-autorise-l-importation-de
[7] http://www.mauigmomoratoriumnews.org/
[8] http://www.cabi.org/isc/datasheet/45962
[9] http://www.greenpeace.org/hk/PageFiles/202403/papaya_patents.pdf
[10] Recent advances in the development of transgenic papaya technology, Biotechnology annual review
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1387265608000197
[11] http://www.reeis.usda.gov/web/crisprojectpages/0181623-development-of-carica-papaya-in-the-virgin-islands-with-papaya-ringspot-virus-resistance.html et http://www.reeis.usda.gov/web/crisprojectpages/0204869-development-of-prsv-resistance-for-the-west-pacific-and-assay-of-prv-variability-hawaii-project.html
[12] Gene technology for papaya Ringspot virus, The Scientific Worl Journal
http://www.hindawi.com/journals/tswj/2014/768038/
[13] Advances in papaya biotechnology, Biocatalysis and Agricultural Biotechnology
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1878818116300044
[14] Development of virus resistant transgenic papayas expressing the coat protein gene from a Brazilian isolate of Papaya ringspot virus, Fitopatologia Brasileira
[16] http://www.agrochart.com/en/news/news/110314/jamaica-agricultural-biotechnology-annual-feb-2014/ et http://www.uwimonanow.com/UWI/Vol3No5/sports_content_1.php?id=290
[17] http://www.rallt.org/NOTICIAS/no18.htm
[19] http://www.scielo.br/scielo.php?script=sci_arttext&pid=S0100-41582005000400004
[23] http://www.infogm.org/HAWAI-Des-papayes-OGM-detruites
[24] http://felixmoronta.com/papaya-transgenico-venezuela/
[25] https://www.hawaiiseed.org/resources/articles/hawaiian-papaya-gmo-contaminated-2006/
[26] https://www.afcd.gov.hk/english/conservation/con_gmo/gmo_edu/gmo_edu_survey.html
[27] http://ec.europa.eu/food/safety/rasff/index_en.htm
[28] http://www.gmcontaminationregister.org/
[29] http://ec.europa.eu/food/fvo/audit_reports/details.cfm?rep_id=3273
[30]FAO http://www.fao.org/home/fr/ , l’USAID http://pdf.usaid.gov/pdf_docs/Pdacp871.pdf l’AUSAID http://dfat.gov.au/aid/Pages/australias-aid-program.aspx , CIRAD http://www.cirad.fr/
[32] http://www.ishs.org/papaya
[34] http://www.spc.int/
[36] http://www.organicpasifika.com/poetcom/
[37] http://www.stopogmpacifique.org/2014/02/14/r%C3%A9glementation-des-ogm-en-nouvelle-cal%C3%A9donie/
[38] http://www.infogm.org/5845-OGM-caches-dans-pays-et-territoires-outre-mer-PTOM