AGISSEZ MAINTENANT POUR STOPPER LA CULTURE DU MAÏS OGM MUTE EN CALEDONIE
COMMUNIQUE de PRESSE - "SPECIAL FOIRE DE BOURAIL" - Le 12 août 2016
MISE A JOUR 19/08/2016
Les jours passent et pas grand chose ne pointe à l'horizon de la part de nos dirigeants sur le sort à réserver aux 600Ha de maïs OGM mutés qui ont été semés en Nouvelle-Calédonie... La floraison et la dispersion du pollen est en cours, dans quelques semaines le maïs sera récolté, dans quelques mois les porcs, volailles seront nourris avec ce maïs OGM et dans quelques mois les consommateurs mangeront des animaux nourris avec des OGM. Que de polémiques à l'horizon!
Nous demandons aux institutions de prendre des mesures afin que ce maïs OGM ne contamine pas notre biodiversité et ne se retrouve pas dans les assiettes des
calédoniens. Nous souhaitons par principe de précaution une destruction des cultures concernées avec indemnisation des agriculteurs.
Il en va de l'autonomie semencière de notre pays. Aussi, nous comptons sur vous ! IL FAUT AGIR MAINTENANT, IL Y A URGENCE
!
*AGISSEZ : ACTION n°1 - SIGNEZ et PARTAGEZ notre lettre ouverte pour une réglementation des OGM
Elle a déjà recueilli + de 13 000 signatures, et le soutien de + de 20 associations.
Partagez cette pétition afin que nous atteignions un maximum de signatures qui permettront de montrer notre
détermination et d'être reçus par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les Provinces. Nous invitons les associations de défense de l'environnement, de la biodiversité et
des consommateurs à co-signer cette lettre ouverte via le formulaire.
*AGISSEZ : ACTION n°2 - QU'EN PENSENT VOS ELUS ?
INTERPELLEZ vos élus, pour que des mesures urgentes soient prises pour mettre un terme à la contamination via le pollen : votre maire, vos élus provinciaux, territoriaux, l'Etat, les institutions agricoles, etc... Ce modèle de courriel à expédier à vos élus :
Madame/monsieur,
Quelques 300Ha ont été semés en Nouvelle-Calédonie avec des semences de maïs OGM.
http://www.stopogmpacifique.org/2016/07/29/scandale-du-ma%C3%AFs-ogm-mut%C3%A9/
Les parcelles plantées avec du maïs OGM muté résistant à un herbicide sont aujourd'hui responsables d'une contamination génétique irréversible de la flore sauvage et
cultivée.
............POUR VOTRE MAIRE.................
Habitant la commune de ... je souhaiterais savoir où sont situées ces parcelles. En tant qu'élu local, vous pouvez agir en prenant un arrêté interdisant la culture de plantes mutées
résistantes à des herbicides.
..............................................................
Soucieux(se) de la préservation de la biodiversité de mon île et de la qualité des produits alimentaires calédoniens, je soutiens STOP OGM Pacifique et demande que des mesures rapides
soient prises afin que ce maïs OGM ne contamine pas notre biodiversité et ne se retrouve pas dans nos assiettes. Je souhaite que ces parcelles soient détruites contre une indemnisation
des agriculteurs.
Sincères salutations.
Vous pouvez contacter :
- Les élus du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie : prenom.nom@gouv.nc
- Les élus du Congrès de la Nouvelle-Calédonie : prenom.nom@congres.nc
- Le Haut-Commissaire de la République
- Les élus de la Province Sud : presidence@province-sud.nc ou prenom.nom@province-sud.nc
-
Les élus de la Province Nord : presidence@province-nord.nc ou
initialeprenom.nom@province-nord.nc
- Les élus de la Province des Iles : presidence@loyalty.nc ou initialeprenom-nom@loyaulty.nc
- Votre maire : liste des communes
- Vos députés
- Vos sénateurs
- Votre député européen
*AGISSEZ : ACTION n°3 - SOUTENEZ STOP OGM Pacifique : témoignez, informez-vous, adhérez !
Merci à tous.
STOP OGM Pacifique
300ha de maïs Génétiquement Modifié obtenus par mutagenèse ont été plantés en Nouvelle-Calédonie. Les différents acteurs de la filière et les institutions déclarent que ces semences ont été importées « à leur insu », et "plantées par erreur". Face à cette situation, STOP OGM Pacifique vous propose ce quizz pour l'ouverture de la foire de Bourail. VRAI OU FAUX ?
Petit rappel préalable pour tous ceux qui sont fâchés avec la biologie appliquée :
- TRANSGENESE = technique de génie génétique permettant de transférer un gène de n’importe quelle espèce dans n’importe quelle autre espèce en s’affranchissant de la barrière naturelle des espèces… gène de poisson dans une tomate, gène de bactérie dans un maïs, etc.
- MUTAGENESE = technique de génie génétique consistant à exposer les plantes à des taux extrêmement importants d’agents chimiques ou physiques. Le but : provoquer des centaines de mutations, puis repérer les plus bénéfiques…
Dans les 2 cas, le but recherché est de donner à la plante (ou l’animal) des propriétés particulières comme la résistance à un herbicide, ou la production par les
cellules d’un insecticide. Dans le cas de la mutagénèse, les mutations n’étant pas naturelles, on obtient comme pour la transgénèse des Organismes Génétiquement Modifiés…
QUESTION 1
Le Président de la Chambre d'Agriculture, le Président du gouvernement et la Province Sud considèrent qu'il « n'y a pas de problème car ce maïs n'est pas
OGM » (communiqué de presse de la PS, le 27 juillet 2016)
FAUX – Ils confondent définition et réglementation…
Certes les semences mutées ne sont pas interdites dans la réglementation calédonienne sur les OGM qui inclue uniquement les OGM
obtenu par transgénèse (uniquement pour fruits et céréales) … il n’empêche que les biotechnologies qui permettent d’obtenir des OGM sont multiples et inclues bien la mutagénèse.
La réglementation européenne est très claire à ce sujet. « Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le
matériel génétique a été modifié d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle. » … c’est bien le cas de la mutagénèse : il ne s’agit de
mutations naturelles.
QUESTION 2
La mutagénèse fait appel au « génie génétique »
VRAI – La mutagénèse, à contrario de la transgénèse, ne vise pas à introduire un gène mais à modifier les
gènes existants.
L'utilisation de produits chimiques ou d'agents physiques connus pour leur effet mutagène (radiations, rayons X ou
ultra-violets) provoque des mutations à un taux et à une ampleur qui n’existe pas dans la nature. Le grand défaut de la mutagénèse est de provoquer des mutations des séquences d'ADN de manière
absolument non contrôlée. La grande majorité des plantes mutantes qui en sont issues ne sont pas viables. Et le travail essentiel est de retrouver les spécimens mutés intéressants.
Lorsque que la mutagénèse aléatoire est utilisée, l'identification des mutations se fait aujourd'hui par Sélection Assistée par Marqueurs (SAM). Il s'agit de la
technique appelée TILLING (Targeting Induced Local Lesions IN Genome) qui associe la mutagénèse aléatoire à une sélection et identification rapides et précises des mutations induites… il s’agit
donc bien de génie génétique.
La définition de « génie génétique » dans la réglementation calédonienne est donc fausse… et en réalité calquée sur la définition australienne, l’un des pays les
plus permissifs en matière d’OGM.
QUESTION 3
Le « Monsieur Agriculture » de la Province Sud juge que c’est une polémique inutile parce que le maïs IT « ne représente pas de danger » (Les Nouvelles
Calédonienne du 11 aout 2016)
FAUX – La mutagénèse aléatoire crée beaucoup d’autres mutations que
celles qui sont mises en avant par l’entreprise qui vend une semence avec telle ou telle nouvelle propriété. Ces mutations accumulées peuvent présenter un danger pour le métabolisme... les OGM
obtenus par mutagénèse n'ont fait l'objet d'aucune évaluation sanitaire à ce jour. Oui, les Américains mangent des OGM tous les jours… mais sont-ils en bonne santé ? Il est impératif d’appliquer
le principe de précaution.
DOUBLEMENT-FAUX – De quel danger parle Nicolas Metzdorf ? Santé humaine
et animale ou environnement ? Au niveau de l’environnement, il y a un risque avéré de dissémination du pollen et donc de croisement avec des maïs cultivés, et potentiellement une contamination
génétique de plantes sauvages.
D’autant plus qu’aucune précaution n’a été prise : zone tampon, décalage des semis, barrière végétale… Transgénèse ou mutagénèse même résultat même problème :
lâcher dans la nature des plantes résistantes à des herbicides, c’est prendre le risque de renforcer la résistance des mauvaises herbes aux herbicides. Aux Etats-Unis de nombreux agriculteurs
abandonnent leurs terres car ils leurs ait devenu impossible de se débarrasser des mauvaises herbes devenues SUPER-résistantes et impossible à combattre mécaniquement ou avec des
désherbants.
TRIPLEMENT-FAUX – Il y a danger de dévaloriser la filière élevage en
Nouvelle-Calédonie à qui est destinée le maïs muté. Qui a envie de manger des animaux nourris avec des OGM ? Les calédoniens ? En tout cas les japonais n’en veulent pas, c’est l’une des exigences
du cahier des charges de la filière d’exportation de la crevette.
QUESTION 4
"La semence de maïs est impossible à produire localement" (note de situation du 24 mai 2016 de la Province Sud relative à la production de semences suite à
la demande d'une élue)
FAUX- Les OGMs existent depuis à peine 20 ans et les hybrides depuis environ 50 ans… mais comment faisait-on
du maïs auparavant ?
Les semences sont le fruit du savoir-faire des paysans et agriculteurs qui depuis des milliers d’années reproduisent leurs semences, et améliorent naturellement des
variétés reproductibles, non brevetées, adaptées aux terroirs, aux changements du climat… le maïs n’échappe pas à la règle et il existe en Nouvelle-Calédonie des semences (non-hybrides)
traditionnelles reproductibles, notamment la bien connue variété « dent de cheval ». Les maïs « population » sont par ailleurs les plus à même de permettre une adaptation face au changement
climatique puisque leur évolution naturelle, couplée à la sélection permet de conserver les populations les plus résistantes, productives et adaptées.
Mettre en place une filière efficace de production de ces semences demande du savoir-faire et c’est sur ce genre de dossier que nous invitons l’ADECAL à travailler.
Dépendre des semences de l’extérieur, et notamment de l’Australie, est une réelle menace pour l’agriculture, la sécurité alimentaire, et l’environnement. Au-delà des grandes déclarations et des
beaux discours les calédoniens attendent du concret et un droit de regard sur la recherche et les méthodes de production agricoles et le contenu de leurs assiettes.
QUESTION 5
Les semences mutées sont soumises à des brevets
VRAI – Comme les OGM obtenus par transgénèse, les semences « IT » font appel à une technologie détenue par une
multinationale.
En l’occurrence pour ce qui concerne ce maïs, à la firme BASF qui commercialise la semence+l’herbicide associé. Cela pose un problème de dépendance certain, mais
aussi un sérieux problème de coût : ces semences coûtent 2 fois plus cher que les semences classiques.
M. Metzdorf déclarait dans Brousseagrîles de juin 2016 :
"Au travers de leurs impôts les consommateurs doivent savoir qu'ils participent au financement de l'agriculture calédonienne. Manger des produits locaux frais et de
bonne qualité, gage de santé, est à ce prix-là. Le soutien des contribuables est donc la contrepartie de l'effort demandé aux producteurs pour améliorer l'approvisionnement".
Si ces semences n’étaient pas subventionnées, elles ne seraient tout simplement pas rentables… et ce sont les calédoniens qui mettent la main à la poche. Il y a un
manque de transparence total sur le financement de l’agriculture en Nouvelle-Calédonie. A qui profite la manne ? Aux vendeurs de semences, de pesticides, d’engrais et de matériel
agricole.
QUESTION 6
Les Provinces ne sont pas compétentes en matière d’OGM (propos tenus par l’exécutif de la Province Sud à STOP OGM Pacifique il y a encore à peine 3
semaines)
FAUX- La problématique des OGM fait appel à plusieurs compétences : économie, agriculture, environnement,
société.
En France, les OGM sont réglementés par le code de l’environnement… aucune trace dans le code de l’environnement calédonien. Et pourtant, les Provinces sont
compétentes en matière d’environnement et d’agriculture… un pôle « développement durable » rassemblant la DDR et la DENV a même récemment été créé à la
Province Sud.
Les OGM ont un impact avéré sur l’environnement, et ne concernent pas que le domaine agricole. Pour ne citer que quelques exemples, les OGM suivants sont
susceptibles de se retrouver dans notre environnement : arbres OGM, plantes de restauration minières OGM, moustiques et divers autres insectes OGM, gazon OGM, poisson OGM (aquariophilie et
aquaculture), fleurs, etc.
La Province Sud a encouragé pendant des années l’utilisation de papayes en provenance d’Hawaii, ou plus de 90% des papayes cultivées sont OGM. Les papayes OGM sont
entrées sur le territoire…
POUR CONCLURE
STOP OGM Pacifique souhaite :
- une destruction de ces 300 Ha de maïs OGM muté et le remplacement du maïs planté pour éviter tout risque de contamination ;
- une totale transparence sur les subventions agricoles attribuées aux semences importées ;
- une totale transparence sur les variétés de semences importées ;
- une totale transparence sur les essais menés par la recherche agricole calédonienne ;
- Une adoption rapide de réglementations :
- interdiction de l’importation de semences OGM pour tous les végétaux et animaux, étendue à la mutagénèse et aux nouvelles biotechnologie ;
- étiquetage OGM des denrées alimentaires, comme en France et Europe ;
- prise en compte du travail réalisé en 2013 par le Comité Consultatif de l’Environnement sur les OGM et leur réglementation.
Du maïs OGM cultivé en Nouvelle-Calédonie
L’arrêté du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, adopté en février 2014, interdit l’importation de semences génétiquement modifiées uniquement pour les céréales et les fruits... encore faut-il préciser que l’on parle ici d’OGM fabriqués par TRANSGENESE. En effet, les OGM, dits « cachés », obtenus par MUTAGENESE ne sont pas inclus dans cette réglementation, et ne sont donc pas interdits. Cette lacune n’aura pas échappée à certains puisqu’en 2016, des semences de maïs GM muté, résistant à un herbicide, ont été importées en Nouvelle-Calédonie.

Il aura fallu la publication des comptes rendus de la délégation sénatoriale à l'Outre-Mer (12 mai sous la présidence de M. Michel Magras) « Problématique des normes sanitaires et phytosanitaires applicables à l'agriculture dans les outre-mer » pour que cette information, soit rendue (discrètement) publique. Les services de biosécurité et les organismes de développement rural se sont bien gardés d’en informer le grand-public (STOP OGM Pacifique a rencontré M.Mademba-Sy et les agents du SIVAP en juillet 2016 : l’introduction de ce type d’OGM y a été évoqué comme une menace susceptible de se produire, non comme un fait avéré)... Extrait des comptes rendus :
« Mme Catherine Procaccia, rapporteur - L'Australie a développé de nombreuses recherches sur les biotechnologies et les nouvelles
techniques d'intervention sur le génome, en particulier de CRISPR-Cas9, qui pourraient rendre caducs les OGM en permettant une intervention sans trace sur le gène des végétaux. Les
laboratoires existant en Nouvelle-Calédonie en ont-ils eu connaissance ?
M. François Mademba-Sy (conseiller agriculture de M.Germain au Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie) - Ce n'est pas tant la question de l'OGM qui nous préoccupe, que l'association
entre OGM/plants OGM et produits phytosanitaires à usage agricole (PPUA) spécifiques appliqués à grande échelle. Nous avons assisté récemment à l'introduction de maïs
issu de mutagénèse vendu par un fournisseur avec un herbicide interdisant toute utilisation d'autres plantes que celles de ce
fournisseur. »
M. Frédéric Gimat. - S'agissant des OGM, la réflexion porte actuellement sur une
interdiction au sens large du terme. L'importation d'OGM en Nouvelle-Calédonie est réglementée : les
OGM issus de transgénèse sont interdits et se pose désormais la problématique de la mutagénèse
en matière d'approvisionnement en semences et provende et de contaminations potentielles dans les silos,
ces semences étant relativement répandues dans l'environnement régional, notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande.
M. Clément Gandet. - Contrairement à la métropole, la quasi-totalité des organisations professionnelles représentatives se sont positionnées contre l'utilisation
d'OGM en Nouvelle-Calédonie. Le consensus est large mais certains demeurent inquiets quant à l'étendue de l'offre de semences.
Après enquête, les semences importées proviennent d’Australie, fournies par l’entreprise Pacific Seeds. Il s’agirait de semences de
maïs « PAC 606/607 IT » qui utilisent la technologie de la
multinationale BASF « Clearfield » : c’est un maïs dont les mutations génétiques ont été forcées en laboratoire pour
qu’il soit résistant à un herbicide breveté de la firme BASF
(Imazethapyr)... qui n’est pas homologué en Nouvelle-Calédonie.
Ce genre de plantes mutées tolérantes aux herbicides sont appelées Variétés rendues Tolérantes aux Herbicides (VrTH). Ces OGM sont souvent appelés « OGM cachés » car ils ont arbitrairement
été exclus du champ d’application de la réglementation OGM, que ce soit en
Europe ou en Nouvelle-Calédonie. Ces VrTH font actuellement polémique en France, car, comme les OGM obtenus par
transgénèse, ils impliquent l’augmentation des doses d’herbicides car les mauvaises herbes deviennent à terme de plus en plus résistantes... c’est par
ailleurs une perte d’autonomie encore plus grande pour la Nouvelle-Calédonie car il s’agit de racheter
chaque année des semences brevetées, associées à un herbicide... on est à l’antipode de la souveraineté alimentaire prônée par nos institutions.
Ironie du sort (bien peu crédible) : il s’agirait d’une « erreur du fournisseur »... Est-ce une tentative de l’Australie de percer le marché calédonien avec leur technologie OGM, ou un désir de certaines institutions agricoles, ou agriculteurs de tester de nouvelles semences miracles ? Qu’importe : ces semences ont pour partie été plantées puisqu’interrogés sur le sujet, divers interlocuteurs n’ont pas démenti.

CONCERNANT L’INTRODUCTION ET LA CULTURE DE MAÏS OGM RESISTANT A UN HERBICIDE
STOP OGM Pacifique demande au Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et aux Provinces :
- un état des lieux précis des parcelles de cultures de maïs OGM,
- des mesures correctives : une destruction des parcelles plantées (avant pollinisation) avec indemnisation des agriculteurs concernés.
- une position claire de la part des autorités et la mise en place rapide d’une réglementation adéquate.
Chez le maïs, les inflorescences mâles et femelles sont séparées. L'inflorescence femelle, qui donnera l'épi, est à l'aisselle d'une feuille. L'inflorescence mâle
se trouve au sommet de la plante. A priori, les fleurs femelles peuvent être pollinisées par du pollen de la même plante ou de plantes différentes.
Cependant, l'émission du pollen est plus précoce que la réceptivité des stigmates. Comme le
pollen est dispersé par le vent (plusieurs km), la pollinisation croisée se réalise dans la majorité des
cas. Quelles mesures concrètes de coexistence ont été prises pour éviter la contamination ?
La Nouvelle-Calédonie doit préserver sa biodiversité naturelle et cultivée pour les générations futures de toute contamination
possible par des variétés génétiquement modifiées. Il est temps de proposer des alternatives à l’importation de semences (maïs
et autres) pour produire localement des semences non-brevetées, reproductibles, adaptées au climat et aux sols, et
adaptables en cette ère du changement climatique.
En juillet 2016, le cabinet du Président du Gouvernement nous a par ailleurs annoncé la tenue de réunions de
consultations visant à améliorer, d’ici fin 2016, la réglementation sur les OGM en Nouvelle-Calédonie
: amendement de l’arrêté d’interdiction des semences GM et vote d’un texte pour l’étiquetage des produits
alimentaires contenant des OGM.
CONCERNANT LES CONSULTATIONS ANNONCEES
STOP OGM Pacifique s’interroge sur la pertinence de telles consultations alors que des travaux ont été menés durant 1 an
dans le cadre du Comité Consultatif de l’Environnement pour aboutir à un texte de réglementation complet qui a été
porté à la connaissance des élus du Gouvernement fin 2013. De plus, un texte (délibération) sur l’étiquetage des OGM dans les produits
alimentaires a déjà, présenté par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en 2014, a déjà fait l’objet d’une consultation du CESE avec avis positif.
Refaire un travail qui a déjà été fait risque d’être une perte de temps et d’argent public, à moins qu’il ne s’agisse d’un moyen de remettre en
question les acquis dans le domaine en donnant notamment la possibilité aux importateurs d’exposer leurs oppositions... ou de
faire bonne figure sans avoir à annoncer de délai d’application contraignant.
Plus d’infos sur la mutagenèse :
http://www.semencespaysannes.org/mutagenes_comment_plantes_mutantes_finissent_503-actu_276.php
http://www.infogm.org/faq-qu-est-ce-que-la-mutagenese#nb1
SUR LE SITE D'INF'OGM

Du maïs muté tolérant aux herbicides semé en Nouvelle-Calédonie
Christophe NOISETTE, 29 juillet 2016
L’association STOP OGM Pacifique a révélé le 25 juillet 2016 qu’une variété de maïs muté rendue tolérante à un herbicide (VrTH) avait été semée sur quelque 300
hectares en Nouvelle-Calédonie. Elle demande un état des lieux précis de ces cultures, leur destruction et l’indemnisation des agriculteurs concernés.
STOP OGM Pacifique [1] a appris que des semences de maïs génétiquement muté pour tolérer un herbicide avaient été importées en Nouvelle-Calédonie, dans un document
du Sénat français, "les comptes rendus de la délégation sénatoriale à l’outre-mer", daté du 12 mai dernier [2]. Dans ce document, François Mademba-Sy, conseiller agriculture auprès du président
du gouvernement calédonien, annonce avoir « assisté récemment à l’introduction de maïs issu de mutagénèse vendu par un fournisseur avec un herbicide interdisant toute utilisation d’autres plantes
que celles de ce fournisseur ». L’association a donc mené une enquête pour en savoir plus et a découvert que les semences importées provenaient d’Australie et qu’elles avaient été « fournies par
l’entreprise Pacific Seeds ». L’herbicide toléré par ce maïs n’est pas homologué en Nouvelle-Calédonie... LIRE LA
SUITE
DANS LES MEDIAS
Article dans Les Nouvelles-Calédoniennes - 6 août 2016

L’association Stop OGM, qui a interpellé la semaine passée sur l’introduction légale de semences de maïs issues de la mutagenèse, ne se satisfait pas des mesures prises par les autorités. Et demande l’accélération de la réforme réglementaire. LIRE LA SUITE
Interview sur NRJ - l'essentiel
Le JOURNAL sur Radio Océane / Interview d'Alex Bargibant STOP OGM Pacifique
Le JOURNAL sur Radio Djiido / Interview de Frédéric Guérin - 13 août 2016
Emission spécial OGM C'EST BON A SAVOIR du 2 septembre 2016
Mag citoyen - Débat radio sur RRB - 2 août 2016

Débat sur RRB avec :
- Frédéric Gimat, chef adjoint du SIVAP
- Roger Gaillot, Coopérative, Graine du Sud a Boulouparis
- Alex Bargibant et Claire Chauvet de l'association STOP OGM Pacifique
A podcaster sur http://www.rrb.nc/mag-citoyen ou à télécharger ci-dessous.