Créée en juillet 2012, STOP OGM Pacifique, association de loi 1901, s'appuie sur le travail d'une équipe de bénévoles, qui depuis 2010, étudie la problématique des OGM en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique. Elle est dédiée à l'information sur les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) dans l'alimentation, l'agriculture, l'environnement, et milite pour l'adoption d'une réglementation en Nouvelle-Calédonie et dans la région Pacifique. Ses principaux objectifs sont :
SOUTENEZ NOS ACTIONS
En participants à nos actions, en adhérant ou en achetant nos autocollants, sacs et T-shirts en coton biologiques qui sont en
vente dans les magasins bio de Nouméa et Pouembout Biomonde et Santé Nature.
Voici ci-dessous notre rapport d'activités 2014. Pour les dernières actualités, consultez la page d'accueil !
STOP OGM Pacifique souhaite avant tout faire de l'information. En effet, d'une part la problématique des OGM est complexe
car elle touche à des domaines transversaux tels que la science, l'agriculture, l'alimentation, la santé, la biodiversité, l'économie et la géopolitique, et d'autre part c'est un sujet parfois
polémique dont il est nécessaire que les citoyens s'accaparent afin de construire eux-même leur opinion.
Comme en 2013, nous nous sommes attachés à être présents à plusieurs événements organisés sur le territoire auprès de publics
variés pour tenir des stands d'information, participer ou animer des débats. Nous avons participé à :
> la Journée des Arts Culinaires (ADCK, Drai Ne Xen)
> la fête de la Mangrove (La Foa, ZCO)
> Festival Femmes Funk (Nouméa)
> Dimanches en mode doux (Nouméa)
STOP OGM Pacifique développe des outils de communication adaptés : plaquettes d'information, dépliants en français et en anglais,
posters, autocollants, etc. La conception de T-Shirts en coton biologique a par ailleurs permis de sensibiliser à la problématique du coton OGM, avec un certain succès puisque d'autres
associations écologiques du territoire ont depuis adopté cette pratique.
Notre association a également été invité à faire des interventions (projection de film et débat) auprès de la communauté
protestante et du groupe du Black Pearl. Deux projections du film "Les moissons du futur" ont été co-organisées avec CinéCitoyen et l'association du Cinéma de La Foa. Nous avons par ailleurs
obtenu la diffusion sur NC1 ère du reportage "Hawaii, champ libre pour les OGM".
Le site Internet de l'association, en constante amélioration a eu plus de 1 0 000 visiteurs en 1 an. Il est bilingue, français et
anglais.
Egalement :
Plusieurs actions de plaidoyer ont été menées en 2014. Elles ont visé à faire progresser la prise de conscience de la nécessité de renforcement du contrôle
de la dissémination des OGM dans l'environnement et l'alimentation pour protéger les agriculteurs, consommateurs et l'économie des états insulaires du Pacifique.
CANTINES SANS OGM
STOP OGM Pacifique a interpelé les candidats aux élections municipales pour les interroger sur leurs engagements quant aux OGM
dans les cantines scolaires, et a ensuite contacté, après les élections, toutes les communes de Nouvelle-Calédonie pour proposer aux élus de les accompagner dans la mise en place des cantines
sans OGM. La commune de Mont-Dore a répondu favorablement et des réunions de travail
ont eu lieu avec la caisse des écoles.
AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE
L'association défend le concept de souveraineté alimentaire pour la Nouvelle-Calédonie. A ce titre, plusieurs rencontres ont été
organisées avec des élus calédoniens au cours de l'année 2014. Un communiqué de presse de l'association publié à l'occasion des Assises du Développement Rural de la Province Sud résume la
position de STOP OGM Pacifique, et rappelle l'importance du contrôle des OGM, notamment concernant la papaye. Des analyses ont été réalisées courant 201 4, mais elles n'ont pas permis
d’identifier de papaye OGM sur le lot testé.
APPEL INTERNATIONAL
Un appel international a été lancé en mai 2014 par une large coalition d'organisations pour arrêter la propagation des organismes
génétiquement modifiés dans l'environnement : des réglementations contraignantes doivent être prises pour empêcher la dissémination de plantes génétiquement modifiées qui peuvent persister et
envahir l'environnement ou conduire à des flux de gènes dans les populations
dans les variétés autochtones et locales au sein même des régions qui sont le berceau des espèces cultivées. Les organisations
vont approcher les Parties à la Convention sur la diversité biologique pour les encourager à s'impliquer activement. La CDB, en vertu du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques, demande que des mesures efficaces soient prises pour protéger la
biodiversité et empêcher les mouvements transfrontières non intentionnels d'organismes génétiquement modifiés.
MARCHE CONTRE MONSANTO
Le 23 mai 2014, la Marche mondiale contre Monsanto, a rassemblé des dizaines de milliers de personnes à travers le monde et plus
de 200 à Nouméa à l'appel de STOP OGM Pacifique. Depuis, une nouvelle marche en mai 2015 a été organisée avec succès.
Au niveau régional, STOP OGM Pacifique a été invité à participer à plusieurs événements d'envergure : Oceania 21 mettings à Nouméa, deux réunions de travail
sur le commerce international et la biosécurité au Groupe du Fer de Lance Mélanésien (GMLF) à Port-Vila au Vanuatu, et Food Matters Aoteaora à Wellington en
Nouvelle-Zélande.
OCEANIA 21 mettings
Lors de l'édition 2014 de Oceania 21 meetings, l'association a pu contribuer à l'élaboration de la déclaration finale de ce sommet
régional qui rassemble des délégation des Etats et Territoires Insulaires du Pacifique, en participant au groupe de travail sur l'agriculture, et en faisant des propositions concrètes pour
l'accompagnement des états dans la mise en place de réglementations de biosécurité en matière d'OGM.
FOOD MATTERS AOTEAORA
STOP OGM Pacifique a participé en février 2015 à cette conférence internationale qui rassemblait de nombreux experts, dont Dr.
Vandana Shiva, notre présidente d'honneur, ou encore le Pr. Gilles-Eric Seralini.
Un appel régional pour un Pacifique sans OGM a été lancé. STOP OGM Pacifique a pu plaider pour la protection des Etats Insulaires
du Pacifique. Une courte vidéo a été réalisée à l'occasion de la journée internationale des femmes avec des représentantes de Hawaii, Chine, Inde et Nouvelle-Calédonie.
GMLF
STOP OGM Pacifique a eu l'honneur d'être convié en mars 2014 et avril 2014 par le Groupe du Fer de Lance Mélanésien pour deux
réunions : atelier commerce et économie et réunion du sous-comité des douanes et quarantaines. Il était demandé à l'association de présenter les enjeux internationaux liés au commerce et à la
biosécurité pour les Etats du Pacifique, dans l'objectif d'envisager la possibilité de
synergies entre les états (I les Salomons, PNG, Vanuatu, Fidji, Nouvelle-Calédonie) pour une Mélanésie sans
OGM.
L'association STOP OGM Pacifique a rencontré la majorité des institutions concernées par la problématique des OGM en Nouvelle-Calédonie afin de les interpeller sur l'absence de réglementation sur les OGM : Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (DAE, DAVAR, Coopération régionale), services de la Province Sud en charge de l'environnement et de l'agriculture (DENV, DDR), le Sénat Coutumier, la commission agriculture du Congrès, la Communauté du Pacifique (CPS), les professionnels de l'agriculture et de la recherche (Chambre d'agriculture, Institut de Recherche Agricole Calédonien), ainsi qu'un certain nombre de responsables politiques qui ont bien voulu recevoir le Conseil d'Administration. L'association a également rencontré plusieurs transformateurs locaux.
L'année 2014 a été marquée par l'adoption en février par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie d'un arrêté incluant
l'interdiction d'importation des semences OGM de fruits et de céréales. La délibération sur l'étiquetage des produits OGM n'a quant à elle pas été examinée par le Congrès de la
Nouvelle-Calédonie, les élections Provinciales ayant retardé le processus d'adoption.
L'interdiction d'importation des semences OGM est entrée en application en août 2014. STOP OGM Pacifique a rencontré les services
du SIVAP a plusieurs reprises pour discuter d'éventuelles améliorations, notamment l’extension aux semences maraichères.
La délibération sur l'étiquetage, qui inclus l'étiquetage des OGM mais pas seulement (nutrition, traduction, etc. . . ) n'a pas
été représentée au Congrès après les élections provinciales et la nomination d'un nouveau Gouvernement mi 2014.
Afin d'alerter les élus de l'urgence d'un tel étiquetage, STOP OGM Pacifique a lancé une pétition contre le blé OGM australien qui
a
récolté plus de 1 0 000 signatures. Elle a été remise en décembre 2014 à la Présidente du Gouvernement et au Président du Congrès.
Depuis,
STOP OGM Pacifique a relancé les deux institutions afin de faire avancer ce dossier.
En 2013, les membres de STOP OGM Pacifique ont sollicité le Comité Consultatif de l'Environnement (organe rattaché au Congrès de
la Nouvelle-Calédonie qui rassemble toutes institutions calédoniennes ayant une compétence en environnement) : un vœux sur la nécessité de la mise en place d'une réglementation sur les OGM a été
émis, et des groupes de travail ont été constitués pour :
STOP OGM Pacifique a largement piloté les travaux en s'appuyant sur des spécialistes juridiques des OGM en France métropolitaine.
STOP OGM Pacifique est membre d'un certain nombre d'ONG et de collectifs qui lui permettent des collaborations et une meilleur appréhension des données scientifiques liées au OGM mais aussi le relai de campagnes d'envergure régionales ou
internationales. STOP OGM Pacifique est membre de l'association Inf'OGM, du Réseau Semences paysannes, de GM Free Alliance Australia, et adhérente au CRIIGEN.
L'un de objectif de l'association est de parvenir à avoir une meilleur visibilité sur la dissémination des OGM dans la région
Pacifique et de créer des synergies entre divers acteurs des Etats Insulaires du Pacifique, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.
SITUATION GENERALE
Un certain nombre de constats généraux peuvent être faits.
Les états insulaires du Pacifique :
1 . font face un un manque d'information et de connaissance sur les OGM,
2. ont ratifié le protocole de Carthagène et réalisé il y a environ 10 ans leur "Biosafety National Framework",
3. n'ont pas de réglementation de biosécurité qui permette de contrôle l'importation de semences ou d'aliments OGM,
4. importent des semences en provenance d'Australie et de Nouvelle-Zélande, des Etats-Unis, d'Asie. . .
5. importent des produits transformés ou non en provenance de ces même pays,
6. n'ont pas de système permettant l'information du consommateur,
7. souhaiteraient bénéficier de moyens (financiers mais pas seulement), et avoir accès à des études de cas leur permettant de
faire évoluer leur réglementation.
L'agriculture vivrière et traditionnelle a une importance capitale dans l'économie et la vie sociale et coutumière des états
insulaires du Pacifique.
DEPLACEMENTS
Afin de collecter ces informations, STOP OGM Pacifique s'est rendu dans les pays et territoires suivants : Fidji, Vanuatu, Iles
Salomons, Samoa, Wallis et Futuna, Nouvelle-Zélande, Australie. Un questionnaire reprenant les principaux points abordés
précédemment a été élaboré et sera diffusé auprès de différents acteurs institutionnels, du secteur privé et de la société civile des états dans lesquels STOP OGM Pacifique ne s'est pas
rendu physiquement. Il permettra d'avoir une photographie complète de la situation dans les 22 états et territoires insulaires du Pacifique.
Ecrivain et physicienne indienne, prix Nobel alternatif de la paix, Vandana Shiva est Présidente d'honneur de STOP OGM Pacifique. Opposante infatiguable contre les multinationales des biotechnologies qui brevètent le vivant, elle est aujourd'hui le fer de lance de la lutte anti-OGM dans le monde.
> Consulter le site de Navdanya : http://www.navdanya.org/
> Plus d'infos encore sur le blog : http://www.vandanashiva.org/
Rencontre lors du festival Pachamama organisé par Kokopelli au Pérou (2012) :
Frédéric Jacquemart, le Président de l'association Inf'OGM est Président d'honneur de STOP OGM Pacifique. M. Jacquemart était présent en Nouvelle-Calédonie en octobre 2013 à l'invitation de l'association, à l'occasion de la présentation du texte de réglementation du CCE.
Portrait de Frédéric Jacquemart et détails sur sa visite en Nouvelle-Calédonie
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