Les Organismes Génétiquement Modifiés sont des organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié par l'homme pour leur
conférer de nouvelles propriétés. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou des micro-organismes et sont utilisés dans de nombreux secteurs, notamment médicaux, industriels, agricoles et
agroalimentaires.
Problèmes posés par l'utilisation des OGM en milieu ouvert :
- à l’heure actuelle, il n’est pas suffisamment prouvé que les rendements agricoles soient améliorés par la modification génétique,
- sur le plan de la santé, il n’y a pas à l’heure actuelle suffisamment d’informations sur la toxicité et le allergène des produits alimentaires dérivés des OGM,
- les conséquences de l’introduction d’OGM dans l’environnement peuvent être importantes, notamment leurs effets sur la diversité biologique,
- les OGM entraînent des effets défavorables sur les pratiques agricoles et industrielles, notamment un accroissement de la pollution environnementale,
- des conséquences socio-économiques potentiellement graves (remplacement de cultures commerciales ou de cultures traditionnelles et démantèlement des exploitations
agricoles à petite échelle qui prévalent dans les pays en développement),
- il est important que les agriculteurs soient en mesure de conserver des semences d’une saison sur l’autre,
- il s'avère impossible de contrôler la contamination des filières biologiques et de qualité, la coexistence augmente les coûts de production de ces filières,
- l’établissement de droits de propriété intellectuelle sur des gènes ou des séquences d’acide nucléique sans une véritable invention pose un problème éthique.
Sur un plan général, l’on craint que des OGM introduits dans la nature créent des risques similaires à ceux des espèces exotiques envahissantes. Dans les cas d’introduction délibérée un certain
nombre de préoccupations se posent :
- risque de diffusion des organismes dans l’environnement (invasion, compétition accrue…)
- transfert potentiel du matériel génétique incorporé (et des caractéristiques y afférentes) à d’autres organismes (par exemple par pollinisation croisée)
- impacts potentiels sur des espèces non-cibles : des études semblent indiquer que des variétés résistantes à des insectes nuisibles peuvent aussi avoir des
effets défavorables sur des oiseaux et des insectes bénéfiques
- impacts potentiels sur les bactéries du sol et le cycle de l’azote
- effets indirects sur l’environnement (par exemple lorsque les impacts découlent de l’évolution des pratiques agricoles liée à la gestion d’une variété GM plutôt
que de la variété elle-même).
En outre, des considérations socioéconomiques liées à la conservation de la diversité biologique se posent également. Les modes de vie, les moyens de subsistance et les cultures des sociétés
autochtones et traditionnelles, des communautés rurales et d’autres groupes peuvent être touchés de façon directe ou indirecte.
Les OGM sont protégés par des brevets déposés par les multinationales qui les mettent sur le marché. Ainsi, il est interdit de resemer sa récolte, sous peine de forte amende. Les agriculteurs
doivent racheter leur semences tous les ans, et les produits de traitement qui vont avec (les OGM les plus cultivés dans le monde sont des plantes résistantes à des herbicides produits par la
même firme).