Etats Insulaires du Pacifique Cook Islands, Kiribati, Micronesia, Niue, Palau, Papouasie Nouvelle-Guinée, Samoa, Solomon Islands, Tonga, Tuvalu, Vanuatu... tous ces pays ont participé à un programme financé par le Programme des Nations Unis pour l'Environnement (PNUE) pour le développement de cadres nationaux de biosécurité, et ont ratifié le Protocole de Carthagena. Voir ICI.
Dans l'état de nos connaissances actuelles, seul Tonga et Niue sont dotés d'une réglementation sur les OGM. La problématique des OGM n'est pas inscrite dans le programme de travail de la CPS. La CPS rapporte qu'elle a été sollicitée à plusieurs reprises pour conseiller des entreprises ou des Etats sur l'introduction d'OGM (graminées, Taro), du maïs OGM est cultivé à Guam.
Etant donné le manque de visibilté, l'association STOP OGM Pacifique est actuellement en cours de réalisation d'une base de données sur les OGM dans les Etats Insulaires du Pacifique, soutenu par le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
La Coalition appelle les Parties à la Convention sur la diversité biologique (CBD) et au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques à réagir.
16 mai 2014 - Aujourd'hui marque le début d'un appel international par une large coalition d'organisations pour arrêter la propagation des organismes génétiquement modifiés dans l'environnement.
L'initiative explique que des réglementations contraignantes doivent être prises pour empêcher la dissémination de plantes génétiquement modifiées qui peuvent persister et envahir l'environnement
ou conduire à des flux de gènes dans les populations dans les variétés autochtones et locales au sein même des régions qui sont le berceau des espèces cultivées. Les organisations vont approcher
les Parties à la Convention sur la diversité biologique pour les encourager à s'impliquer activement. La CDB, en vertu du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques,
demande que des mesures efficaces soient prises pour protéger la biodiversité et empêcher les mouvements transfrontières non intentionnels d'organismes génétiquement modifiés.
L'appelest soutenu par Asociándote a Ecologistas en Acción (Spain)
Econexus, Ecoropa, ETC Group, European Network of Scientists for Social and Environmental Responsibility (ENSSER), Friends of the Earth, Europe (FOE), Gene-ethical Network (Germany), Greenpeace
International, Red de Semillas (Spain), Testbiotech (Germany), the Third World Network et l’ Unión de Científicos Comprometidos con la Sociedad, UCCS (Mexico) etd'autres. D'autres partisans seront invités
à se joindre.
« Il existe déjà plusieurs exemples bien documentés de plantes génétiquement modifiées qui se développent sans contrôle dans les populations sauvages et les écosystèmes. Il y a aussi des cas
de présence de transgènes répétée dans les variétés locales ou dans les variétés locales de plantes cultivées, comme le maïs au Mexique et le riz en Chine », explique Elena Alvarez-Buylla du
Mexique. « Il y a un grand risque que nous ne soyons pas en mesure de retrouver la biodiversité d'origine, sans les transgènes bio-actifs, qui peuvent modifier profondément la dynamique des
espèces sauvages et des espèce sindigènes cultivées ». Alvarez-Buylla est une célèbre biologiste mexicaine et membre de l'Union de Científicos Comprometidos con la Sociedad, UCCS (Mexique).
Elle a été impliquée dans plusieurs projets de recherche qui ont montré que les plantes génétiquement modifiées avaient contaminé les populations indigènes et les variétés régionales au
Mexique.
Le Third World Network (TWN) a suivi les négociations sur le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques de très près depuis de nombreuses années. L'organisation
internationale est très préoccupée par l'impact à long terme des flux de gènes incontrôlés dans l'environnement: «l'article 17 du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques
biotechnologiques oblige les Parties à prévenir ou minimiser les risques de mouvements transfrontières non intentionnels d'organismes génétiquement modifiés, mais la tendance actuelle d'une
diffusion croissante de ces organismes dans l'environnement augmente le potentiel des plantes génétiquement modifiées à se déplacer à travers les frontières ", dit Lim Li Ching pour TWN. "Le
principe de précaution ne peut pas être mis en œuvre si les organismes génétiquement modifiés ne peuvent pas être retirés de l'environnement en cas d'urgence. Cela devient impossible une fois que
les transgènes se déplacent et s'accumulent dans les variétés sauvages et les variétés locales ".
Le Groupe ETC international prévient que les approches techniques, tel que celles proposées par l'industrie et certains gouvernements ne sauront pas apporter de solutions: "GURT (technologies
génétiques restrictives, aussi connu comme" Terminator "), représentent un ensemble de technologies d'ingénierie pour rendre stériles la deuxième génération des semences et sont proposées par
l'industrie de la biotechnologie comme une réponse à la "biosécurité", mais en réalité ils ne servent qu'à empêcher les agriculteurs de reproduire ces semences. Il y a des rapports scientifiques
indiquant que les GURTS ne fonctionnent pas comme prévu et impliquent des risques nouveaux. Ces technologies sont interdites en vertu d'un moratoire à la CDB, en raison des risques qu'elles
présentent pour la biodiversité, les communautés autochtones et locales, mais en dépit du moratoire certains pays discutent de leur libération ", dit Silvia Ribeiro, ETC Group Amérique latine
directeur.
Les organisations signataires à l'appel visent à mobiliser davantage le soutien de la société civile et porteront la question aux réunions des Parties au Protocole de Cartagena sur la prévention
des risques biotechnologiques et à la Convention sur la diversité biologique, en Septembre / Octobre en 2014, en Corée du Sud.
Texte original et informations supplémentaires sur :
STOP OGM Pacifique a participé à Oceania 21 meeting, sommet régional du développement durable afin de faire valoir l'importance d'une meilleur visibilité et d'un contrôle des OGM dans les Etats Insulaires du Pacifique.
Ci-dessous un extrait de la déclaration finale concernant l'agriculture et notamment les semences et les OGM :
Concernant l’agriculture, de la gestion de l'eau et de la biodiversité terrestre, face
aux changements globaux dans le Pacifique :
44. Considérant que les problèmes fonciers — droits à l’eau des pouvoirs publics par opposition à ceux des propriétaires fonciers — doivent faire l'objet d'accords mutuels ;
45. Considérant la vulnérabilité des systèmes dulcicoles, agricoles et de la biodiversité (liée aux pressions démographiques et économiques, à la variabilité climatique et à l'évolution du
climat) ;
46. Considérant que 12 États océaniens sont désormais membres de la Communauté océanienne pour l'agriculture biologique et le commerce éthique (PoetCom) qui jouit d'un fort appui politique dans
la plupart des pays ;
47. Il convient de renforcer POETCom au plan institutionnel, notamment en le dotant de ressources en vue de la mise en oeuvre de son Plan stratégique ;
48. Considérant qu'il convient de promouvoir vigoureusement les techniques agricoles traditionnelles (permaculture, agroforesterie, diversification agricole (cultures et animaux d'élevage), les
systèmes d'agriculture vivrière et l'agriculture familiale ;
49. Considérant qu'il y a lieu de renforcer l'éducation des jeunes, des agriculteurs et des femmes sur les systèmes agricoles durables et de développer la solidarité entre les communautés dans
l'ensemble du Pacifique.
50. Considérant la nécessité de transposer le droit de l’environnement international en droit interne
Nous recommandons aux États et Territoires insulaires océaniens de :
52. Favoriser la création et le financement d'observatoires de l'eau, de l'agriculture et de la biodiversité dans le Pacifique, dont les données seront en accès libre ;
53. Développer, encourager et protéger les systèmes traditionnels d'agriculture durable. Cela suppose notamment le développement des capacités locales de
production semencière et l'adoption de réglementations visant à gérer les risques pesant sur ces systèmes vitaux pour la sécurité alimentaire (par exemple la contamination par les OGM, la
biosécurité) ;
54. Établir un mécanisme de surveillance des OGM dans la région Pacifique ;
55. Promouvoir dans les ÉTIO les principes de participation et le droit à l'information environnementale sur les systèmes juridiques de protection de la biodiversité ;
56. Promouvoir le principe de non régression6 dans la protection juridique de la biodiversité.
Du 28 janvier au 4 février, l'association STOP OGM Pacifique était en déplacement aux Iles Salomon pour sa mission veille des OGM dans les Etats insulaires du Pacifique qui aboutira à la constitution d'une base de données.
Plus de détails dans cet article de la presse salomonaise.
Egalement sur le site du journal http://www.solomonstarnews.com/news/national/21812-say-no-to-gmo-in-the-pacific et dans la presse régionale en ligne : http://www.pina.com.fj/?p=pacnews&m=read&o=52126663352f404b0b0da5ff579cfd
STOP OGM Pacifique a présenté les risques et menaces des OGM sur la souveraineté alimentaire dans les pays de l'Océanie, le vendredi 26 avril 2013 lors du sommet Océania 21 meetings